Conforme à l’esprit de l’existant, la nouvelle structure utilise des techniques d’aujourd’hui
L’édifice occupe un carré de 26 m de côté, fermé de voiles de béton armé de 15 cm d’épaisseur. Sa toiture abrite la nef tout en symbolisant un clocher par sa forte pente: dans l’entrée, à l’un des coins, la hauteur sous plafond est de 2,8 m. A l’opposé, le point haut, au droit de l’autel, culmine à près de 15 m.
Ouverte en 1968 au cœur de la résidence du Parc à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine), l’église du Saint-Esprit a, dès le début des années 1970, présenté un fluage (déformation) de son unique panneau de toiture à double courbure.
Initialement, sa couverture était constituée d’un unique panneau de bois en lamellé-collé qui reposait sur le périmètre du bâtiment, sans poteau intérieur. De 72 mm d’épaisseur, cette pièce d’une conception audacieuse était composée de trois couches de bois croisées, et recouverte d’un revêtement d’étanchéité bitumineux.
Une charpente acier-bois avec des poteaux porteurs intérieurs a été conçu à sa place. Les poteaux ont été implantés à l’écart des murs pour ouvrir la circulation et ne pas gêner la visibilité. Les poteaux sont fondés sur des micro pieux qui s’enfoncent jusqu’à 12 m. Ce choix a permis d’éviter la destruction de la dalle existante et de réduire le diamètre des fûts.
La charpente est principalement composée de huit poutres en acier en « I » de 40 cm de hauteur, orientées dans la diagonale opposée à la pente et toutes boulonnées aux poteaux et membrures. Cintrées, elles reprennent la double courbure initiale de la toiture. Cette structure à la fois légère et très rigide supporte une structure bois, elle-même habillée de zinc. Les poutres métalliques sont moisées avec des éléments en bois, logés entre les ailes. Ils supportent les sabots métalliques de reprise des poutres. Ce travail a bénéficié de la conception informatique du projet, notamment pour le placement au laser des sabots afin que la toiture épouse la double courbure.
Cette opération réalisée, le montage de la toiture consistait à fixer les chevrons, puis le platelage, avant de recouvrir le tout de panneaux de zinc reliés et étanchés par des joints debout. L’évacuation des eaux pluviales a été fortement améliorée par la création d’une noue centrale et de chenaux périphériques.